Les coûts de transaction sont une préoccupation essentielle pour les commerçants, les différentes méthodes de paiement entraînant des dépenses différentes. L'un des principaux coûts associés aux paiements par carte est la commission d'interchange. De nombreux commerçants n'ont toutefois aucune idée précise de ce qu'impliquent ces dépenses et de leur coût exact, ce qui les empêche de les gérer efficacement et de protéger leurs marges bénéficiaires. C’est exactement ce que nous allons expliquer dans cet article. Nous expliquerons notamment :
Les commissions d'interchange sont des frais de transaction que les commerçants doivent payer lorsque les clients utilisent des cartes de crédit ou de débit pour régler leurs achats. Ces frais, payés aux banques émettrices de cartes, couvrent les coûts de traitement, la prévention de la fraude, les créances irrécouvrables et les risques liés à l'approbation des paiements.
Lors d'une transaction par carte, la banque du commerçant (acquéreur) envoie une demande de paiement à la banque du client (émetteur) via le réseau de cartes. La banque émettrice vérifie la validité de la carte et la disponibilité des fonds, puis approuve ou rejette la transaction.
La commission d'interchange est techniquement collectée par le réseau de cartes auprès de la banque acquéreuse et transmise à la banque émettrice. En fin de compte, c'est le commerçant qui supporte ces coûts lorsque la banque acquéreuse transfère les fonds sur son compte.
Quand une transaction par carte se réalise, plusieurs étapes se déroulent rapidement. La transaction doit d’abord être autorisée : le commerçant effectue cette demande et la transmet à l’acquéreur. Celui-ci va retransmettre la demande à la banque émettrice en utilisant le réseau connu du public, tel que Visa, Mastercard et d’autres.
La banque émettrice, qui connaît la situation financière du client impliqué, va vérifier les fonds disponibles de celui-ci et autorise ou non la transaction. C’est l’étape de la validation. Dès que cette transaction est évaluée par la banque émettrice, l’acquéreur va informer le commerçant de l’autorisation ou du refus de la banque. C’est ce qu’on appelle l’étape de la réponse.
Si la transaction est autorisée, les montants impliqués seront transférés du compte client au compte commerçant, sous déduction des frais d’interchange et d’autres frais, le cas échéant. C’est l’étape du règlement.
Les commissions d’interchange sont déterminés en fonction du type de carte, du type de transaction, de la catégorie du commerçant et du risque de la transaction. Tous ces frais ont bien entendu un impact financier, principalement pour le commerçant qui assume la majorité des frais liés aux transactions par carte.
Le client, quant à lui, contribue indirectement au coût des commissions d'interchange. Les banques sont les principales bénéficiaires de ces commissions, mais elles doivent gérer en conséquence les risques liés aux paiements par carte (fraude, marketing et coût d'émission des cartes).
Alors que la commission d'interchange est perçue par la banque émettrice, le taux est déterminé par les réseaux de cartes. Cette commission se compose d'un pourcentage du montant de la transaction et d'une commission fixe. Il n'y a pas de taux unifié, car les commissions d'interchange fluctuent en fonction de plusieurs facteurs, tels que :
Les réseaux de cartes facilitent les paiements par carte de débit et de crédit, en gérant les transactions selon des règles spécifiques qui permettent aux consommateurs d'utiliser leurs cartes auprès de différents commerçants.
Pour qu'une transaction soit possible, la banque émettrice et la banque acquéreuse doivent toutes deux appartenir au même réseau de cartes. Les principaux réseaux de cartes sont Visa, Mastercard, American Express et UnionPay. Comme chaque réseau fixe ses propres commissions d'interchange, le coût pour un consommateur utilisant une carte Mastercard peut être différent de celui d'un consommateur utilisant une carte Visa.
Les commissions d'interchange des cartes de crédit sont généralement plus élevées que celles des cartes de débit, car l'approbation des transactions par carte de débit est plus facile et plus sûre. En effet, les transactions par carte de débit sont directement prélevées sur le compte bancaire du client, ce qui permet de vérifier facilement que les fonds disponibles sont suffisants.
Les banques émettrices proposent également des cartes assorties de programmes de récompense, tels que des remises en espèces ou des points de fidélité. Ces cartes ont tendance à avoir des commissions d'interchange plus élevées, car les coûts supplémentaires permettent de financer les avantages offerts par ces programmes. Les commerçants ressentent souvent l'impact de ces frais plus élevés, ce qui les conduit parfois à mettre en œuvre des stratégies de tarification différenciée pour compenser les coûts supplémentaires.
Les commissions d'interchange pour les transactions sans présentation de la carte, telles que celles effectuées en ligne, par téléphone ou par e-mail, sont nettement plus élevées que les commissions pour les transactions effectuées en personne. En effet, l'impossibilité de vérifier physiquement la carte augmente le risque de fraude.
En règle générale, les frais de traitement globaux facturés par un prestataire de services aux commerçants englobent ces coûts supplémentaires liés au traitement des paiements sans présentation de la carte.
Le secteur des paiements utilise des codes de catégorie de commerçant (MCC) à quatre chiffres pour classer les entreprises en fonction des types de produits ou de services qu'elles proposent. Les associations de cartes de crédit utilisent ces MCC pour déterminer les commissions d'interchange pour différents secteurs d'activité, tels que les fleuristes, les restaurants, les quincailleries et les marchés en ligne. Chaque entreprise peut recevoir un MCC différent.
Le MCC attribué peut avoir une incidence significative sur les commissions d'interchange d'une entreprise, les secteurs à haut risque, comme les compagnies aériennes, étant généralement soumis à des commissions plus élevées. Les commerçants peuvent vérifier les taux actuels en visitant les sites web des réseaux de cartes.
Plus une transaction est sécurisée, moins les commissions d'interchange associés seront élevés. Aux États-Unis, les outils de prévention de la fraude les plus courants sont les services de vérification d'adresse et les codes de sécurité des cartes.
Avec l'augmentation des fraudes liées aux transactions sans présentation de la carte, les principaux processeurs de cartes de crédit introduisent de nouvelles mesures telles que la tokenisation pour réduire les risques de fraude. En avril 2022, les principales associations de cartes de crédit ont commencé à proposer des tarifs plus bas aux commerçants qui utilisent la tokenisation, tout en appliquant des tarifs plus élevés à ceux qui ne le font pas.
Les commissions d'interchange varient en fonction du pays de la transaction. En Europe, ces commissions sont nettement moins élevées qu'en Amérique du Nord en raison de réglementations spécifiques. La législation européenne limite les commissions d'interchange à 0,3 % de la valeur de la transaction pour les cartes de crédit et à 0,2 % de la valeur de la transaction pour les cartes de débit. Cette réglementation garantit que le coût moyen des transactions par carte pour les détaillants ne dépasse pas celui des transactions en espèces.
En Australie, un règlement entré en vigueur le 1ᵉʳ février 2022 a abaissé le plafond des commissions d'interchange pour les cartes de débit et les cartes prépayées de 0,15 $ à 0,10 $. Le plafond des commissions d'interchange basé sur un pourcentage pour les cartes de débit et les cartes prépayées reste fixé à 0,20 %.
En revanche, les États-Unis n'imposent pas de plafond aux commissions d'interchange pour les transactions par carte de crédit. L'amendement Durbin limite toutefois les commissions d'interchange pour les cartes de débit à 0,22 dollar par transaction, plus cinq points de base de la valeur de la transaction. Ces commissions ne s'appliquent qu'aux cartes émises par des banques dont les actifs dépassent 10 milliards de dollars.
Lorsque les banques acquéreuses et émettrices sont situées dans des régions ou des pays différents, la commission d'interchange tend à être plus élevée en raison de la complexité accrue du traitement du paiement.
En outre, le volume des transactions joue un rôle important, car les gros commerçants cherchent souvent à négocier des commissions d'interchange moins élevées. Par conséquent, les commissions d'interchange payées par les commerçants peuvent varier considérablement en fonction de facteurs tels que le type de biens ou de services vendus, le lieu de la transaction, la méthode de vente et les parties impliquées.
La commission d'interchange globale de chaque transaction se compose de nombreuses commissions plus petites, ce qui peut compliquer le maintien de la transparence des coûts.
Les commissions d'interchange sont appliquées à chaque transaction par carte de crédit et de débit. Voici comment cela fonctionne :
Les commissions d'interchange sont inclus dans le montant total de la transaction que la banque acquéreuse transfère à la banque émettrice. Ces frais rémunèrent la banque émettrice pour son rôle dans le processus de transaction, couvrant les risques de garantie de paiement et les services fournis, comme l'émission de cartes et la gestion des comptes.
La tarification Interchange++ est un modèle de tarification des paiements connu pour sa transparence, offrant aux commerçants une ventilation claire et détaillée de leurs coûts.
Ce modèle comprend deux éléments clés : le premier représente la commission de l'acquéreur, tandis que le second couvre la commission du réseau de cartes. En général, les commissions des réseaux de cartes (qui varient en fonction de facteurs tels que le type de carte et de transaction) sont plus faibles que les frais d’interchange.
Les grands commerçants préfèrent souvent la tarification Interchange++ en raison de la transparence totale des frais de transaction. Si un commerçant constate, par exemple, qu'une part importante de ses clients utilise des cartes de débit, il peut adapter ses stratégies de marketing pour promouvoir ce mode de paiement.
Actuellement, 48 % des commerçants ne reçoivent pas de ventilation détaillée des coûts de la part de leurs fournisseurs de services de paiement. Le choix d'un fournisseur qui propose la tarification Interchange++ peut résoudre ce problème, en permettant aux commerçants d'avoir une meilleure idée des frais qui leur sont facturés.
La tarification mixte ou standard est un modèle de tarification proposé par les sociétés de traitement des paiements, qui combine tous les coûts de traitement des transactions en une seule redevance appelée frais de service du commerçant. Ce modèle combine les frais d'interchange, de système et de surcharge en un pourcentage fixe, ce qui permet aux commerçants de comprendre et de planifier plus facilement leurs coûts.
Le principal avantage de ce modèle est sa simplicité, mais il manque de transparence, ce qui permet aux banques acquéreuses de regrouper les frais et d'augmenter potentiellement leurs bénéfices. Les commerçants paient des frais fixes par transaction, ainsi que des frais variables, mais sans avoir de détails précis sur ces coûts.
La tarification Interchange++, quant à elle, offre une plus grande transparence en détaillant tous les frais. Elle permet aux commerçants de mieux comprendre les marges de leurs prestataires de services de paiement, bien qu'elle soit plus sensible aux fluctuations des coûts.
Le modèle de tarification Interchange++ est largement adopté par les commerçants pour ses divers avantages et inconvénients. Ce modèle offre une transparence totale des frais de transaction et des options de tarification flexibles, permettant aux commerçants de bénéficier d'une meilleure visibilité sur les coûts associés à chaque transaction. Cependant, il comporte également des défis, notamment des taux d'interchange élevés pour certaines cartes et la fluctuation des taux de transaction. Explorons en détail les avantages et les inconvénients de ce modèle de tarification.
Checkout utilise le modèle de tarification transparent Interchange++, où chaque transaction est facturée individuellement sans coûts cachés. Prenez par exemple le cas de l'un de nos clients : après avoir connu des frais élevés et opaques avec un autre prestataire, Buycycle a fini par opter pour les services de Checkout afin de bénéficier d'une transparence totale sur ses frais de transaction.
Les commissions d'interchange, bien qu'inévitables, peuvent être mieux gérées grâce à une tarification claire. Cela permet à tous les commerçants de prendre des décisions plus éclairées et d'éviter les coûts inutiles. Nous vous invitons à consulter notre page produit ou à nous contacter pour en savoir plus sur l'offre et les tarifs de Checkout.