En Europe, on estime aujourd’hui que plus de 75% des achats sont réalisés par le biais du paiement par carte. Pourtant, malgré leur utilisation très répandue, trop peu de personnes semblent connaître la différence entre carte de crédit et carte de débit. Bien qu’elles soient, l’une comme l’autre, des moyens de paiement qui se substituent à l’argent liquide, ces cartes ne fonctionnent pas de la même manière. D’ailleurs, comprendre la différence entre carte de crédit et de débit est un moyen pratique d’optimiser leur utilisation et d’en tirer les meilleurs avantages. S’informer sur les mécanismes qui les sous-tendent, ainsi que sur leurs limites, est un prérequis pour prendre les décisions financières appropriées à l’égard de ces moyens de paiement quasi universels.
En France, les cartes de crédit ne représentent que 30% des cartes de paiement émises par les banques. Cela explique en partie le manque de connaissance quant au fonctionnement des cartes de crédit.
En effet, une carte de crédit est une carte de paiement émise par une banque et qui est rattachée à une réserve de fonds de cette dernière. Autrement dit, chaque fois qu’une transaction est réalisée avec une carte de crédit, le montant est emprunté auprès de la banque sous condition de remboursement ultérieur.
En somme, la carte de crédit est un dispositif financier qui permet à son détenteur d’accéder à un crédit ponctuel chaque fois qu’il fait une dépense. L’avance de fonds mise à disposition par la banque doit toutefois être remboursée selon des paramètres qui peuvent varier d’une banque à une autre.
Dans la plupart des cas, l’ensemble des crédits accordés par le biais de la carte de crédit doivent être remboursés à la fin du mois. Sans quoi, un taux d’intérêt pourrait être appliqué aux montants dus par la banque émettrice.
Pour faire simple, une carte de crédit donne accès à une réserve de fonds dans laquelle le détenteur peut puiser à tout moment. Le titulaire de la carte de paiement s’engage toutefois à rembourser l’intégralité des sommes empruntées dans les délais, faute de quoi des intérêts supplémentaires sont appliqués.
Une carte de crédit peut présenter de nombreux avantages. Cependant, son utilisation ne convient réellement qu’à un type spécifique d’acheteurs.
En premier lieu, il faut savoir que le détenteur d’une carte de crédit doit justifier de revenus réguliers à la hauteur des crédits octroyés. Autrement dit, l’institution bancaire doit être rassurée quant à la capacité de remboursement du détenteur de la carte de crédit. Cela signifie également que la carte de crédit confère une flexibilité d’achat plus grande à son détenteur. On peut presque y voir une sorte de mécanisme “Acheter Maintenant, Payer Plus Tard” qui est orchestré par la banque.
En second lieu, en cas de fraude, les fraudeurs n’accèdent qu’à la réserve de fonds mise à disposition par la banque. En somme, les préjudices subis par le particulier sont réduits étant donné que les fonds effectivement détenus sur leur compte ne sont pas compromis. Toutefois, en fonction du montant de la réserve octroyée, la carte de crédit peut être une source d’endettement pour son détenteur.
En troisième lieu, disposer d’une carte de crédit, l’utiliser fréquemment et respecter les délais de remboursement permet de créer des antécédents de crédit encourageants. Ceci, à son tour, peut être un argument de poids au moment de négocier d’autres prêts bancaires avec des conditions avantageuses. À l’inverse, une mauvaise utilisation de la carte aura l’effet contraire et pourra devenir un handicap pour son détenteur.
À tout ce qui précèdent, s’ajoutent les divers partenariats, programmes de cashback et autres offres exclusives que les cartes de crédit peuvent apporter. En l’occurrence, de nombreuses cartes de crédit donnent droit à des assurances et garanties qui couvrent la réparation ou le remplacement des produits éligibles achetés avec la carte de crédit.
Les cartes de débit sont des cartes de paiement associées à un compte bancaire. Autrement dit, lors du traitement des paiements réalisés à l’aide d’une carte de débit ne peut aboutir que si le solde du compte bancaire correspondant est positif. En Europe, 70% des cartes de paiement en circulation sont des cartes de débit. Notons toutefois qu’il faut faire certaines distinctions parmi les cartes de débit. Notamment, en fonction du moment auquel le prélèvement effectif des fonds intervient.
Par exemple, dans le cas d’une carte de débit en débit immédiat avec autorisation systématique, les montants correspondants aux dépenses sont prélevés au fur et à mesure que la carte de débit est utilisée. Toute personne désireuse d’avoir un suivi minutieux des dépenses bénéficiera donc de cette différence entre carte de débit et carte de crédit. Précisons que les cartes prépayées fonctionnent également de cette manière, à la différence que la carte prépayée est rattachée à un compte rechargeable qui doit être approvisionné au préalable.
Ensuite, il existe la carte en débit immédiat mais sans autorisation systématique. Dans ce cas, les dépenses sont comptabilisées au bout de quelques heures après la transaction. Ce délai est souvent de 48h au plus.
Enfin, la carte de débit en débit différé ne procède au décompte des dépenses qu’une seule fois par mois. L’ensemble des dépenses cumulées sont alors prélevées à ce moment.
Pour cerner la différence entre carte de débit et de crédit, il suffit de faire le tour des avantages et des limites de l’une et de l’autre.
Tandis que la carte de crédit offre plus de flexibilité en matière de paiement, elle peut contribuer à l’endettement de son détenteur. À l’inverse, la carte de débit ne permet que les dépenses qui peuvent être supportées par le solde du détenteur du compte bancaire.
On peut décrire la carte de débit comme un conduit vers le compte bancaire du client. De plus, en cas de fraude, les préjudices subis peuvent potentiellement être très importants. Même si la carte de crédit n’affranchit pas son détenteur des précautions de sécurité, le détenteur d’une carte de débit devra faire encore plus attention. Ce risque est toutefois mitigé avec les cartes prépayées et les cartes virtuelles dont les comptes rechargeables peuvent être rechargés pour des utilisations ponctuelles.
En fonction de l’usage envisagé, le choix du type de carte de paiement peut être crucial. Par exemple, une personne désireuse de constituer un historique de crédit élogieux pour négocier des crédits plus importants pourra opter pour une carte de crédit. Inversement, une personne désireuse d’avoir un contrôle méticuleux de ses dépenses pourra préférer une carte de débit.
De toute évidence, il est important de faire une distinction claire entre ces types de cartes de paiement. En France par exemple, la différence entre une carte de débit et de crédit tient à une mention figurant sur la carte. Cette mention est différente du code PAN, du code CVV et du nom du titulaire de la carte.
En France, ces mentions sont devenues obligatoires depuis 2016. Elles ont le mérite de renseigner les usagers en un coup d’œil.
Une autre différence entre carte de débit et de crédit touche à leur acceptation par divers établissements. En effet, certaines industries sont moins disposées à accepter les cartes de débit en raison des limites de ces dernières. L’impossibilité d’opérer des rétentions temporaires d’argent et les délais courts pour réclamer l’argent de la caution les rendent moins attractives pour les agences de location. Notons toutefois que cette contrainte peut être contournée grâce aux cartes de débit dotées d’une autorisation de découvert.
Savoir faire la différence entre une carte de crédit et une carte de débit est utile pour tout détenteur d’une carte de paiement. Pour un marchand toutefois, savoir dans quelles conditions accepter tel ou tel type de carte peut être tout aussi important. Après tout, en fonction de son industrie, les retenues provisoires d’argent pour cautions pourraient limiter l’éventail des cartes de paiement qui peuvent être acceptées.
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